COMME AURAIT PU DIRE PROUST, grand spécialiste du confinement : « Voilà un mot qui commence mal. » Finira-t-il jamais ?
Gardant un œil sur les chiffres de l’INSEE, un autre sur l’avancée des guerres picrocholines et chlorocoquines (bientôt l’abbaye de Thélème !), un troisième sur le deuxième volet de la Recherche, je me suis mis au jardinage. J’avance et j’y prends goût. C’est simple : laisser pousser, laisser aller, ne rien faire. Renverser la tête en arrière.
Le croirez-vous, les tulipes ont poussé dans mon dos, les fleurs sentent bon, il suffit d’approcher le nez. Approchez, approchez, derrière le masque de votre écran. Je compte en planter d’autres, laisser ma véranda prendre la tangente sous les couleurs et la verdure. Je prends mon temps, j’anticipe d’une échelle leur poussée fulgurante sans tirer sur les branches.
J’alterne les occupations… Lectures, fromages et jardinage…
(…pour dissiper la bêtise ambiante…)