Histoire d’un mot
Le terme français tuteur (qui veille sur) passe en anglais au XIVe siècle sous la forme tutor (qui enseigne).
Il revient en français au 20e par l’anglicisme tutoriel (guide d’apprentissage).
Le tuteur en revanche se maintient dans la langue pour étayer des pieds de tomates ou des rosiers grimpants – ainsi tuteurés . On parle alors de tuteurage.
(source : Dictionnaire Numérique ATILF | CNRS)
Les changements vocaliques de cette nature (eur > or), lorsqu’on passe de l’agent à l’activité ou de l’individu au groupe, sont courants en français. Ainsi des mots :
- électeur > électorat
- tuteur > tutorat
- professeur > professorat
On écrira donc, de préférence : un projet tutoré si l’on considère les étudiant.es comme des personnes ; tuteuré, si on les confond avec des plantes vertes.
Autre signe, qui ne vaut pas exactitude, l’usage de l’adjectif tutoré assorti au mot projet est plus répandu. En 2020, Google en comptabilise 224 000 occurrences contre 93000 pour tuteuré, en 0,32 seconde !
Les dictionnaires ont encore leur utilité pour redresser nos approximations. CQFD.