La psychologie sociale étudie les perceptions et les comportements des personnes en société et les modalités d’influence du groupe sur l’individu et inversement. La psychologie générale étudie les comportement des personnes dégagés des influences sociales.

QUELQUES GRANDES EXPÉRIENCES

L’influence sociale, les normes et la conformité

SOLOMON ASCH (1951) : La théorie de la conformité

Cette expérience (L’effet Asch) a été mise en place entre 1951 et 1956 par le psychologue américain Solomon Asch, qui prend l’hypothèse de départ suivante :

Un individu est susceptible de faire sien un jugement qu’il sait contraire au bon sens et à la réalité sans que quiconque n’ait à délivrer la moindre récompense ou punition.

La situation ne présente aucune ambiguïté. Tous les sujets testés sont capables de fournir la réponse exacte. Ils doivent dire quelle baguette est équivalente à la baguette de présentation. Les erreurs ne peuvent être que marginales.

Présentation matérielle de l’expérience

Mais le sujet naïf va devoir donner sa réponse oralement après 7 à 9 compères qui fournissent de mauvaises réponses. Le schéma de l’expérience est le suivant :

Les compères sont de mèche avec l’expérimentateur. Ils vont fournir 12 fois sur les 18 des évaluations de longueur erronées. Le sujet naïf, qui n’est au courant de rien, pense participer à une tâche de Discrimination visuelle. Il donnera toujours sa réponse en avant dernière position.

Les résultats sont les suivants :

Les sujets naïfs, influencés par les compères, vont donner en moyenne 36,8 % de réponses erronées. Pour pouvoir comparer, l’expérimentateur a constitué un groupe contrôle qui ne comportait pas de sujets compères. Dans cette situation, les erreurs sont effectivement marginales avec seulement 2 sujets sur 37 qui montraient une ou deux erreurs sur les 18 évaluations.

Asch observe également de grandes différences entre les sujets ; sur 123, 29 ne font aucune erreur et 39 font plus de 50 % d’erreurs en présence de compères.

Le processus de conformité est ici mis à jour.

Dans cette expérience, on a :

Une dépendance ou Influence informationnelle induisant le conflit cognitif.

  • Importance numérique de la majorité
  • L’unanimité de la majorité
  • Support social ou consensus de la majorité

Une dépendance ou Influence normative :

Il y a conflit motivationnel, dans la mesure où le maintient réel ou symbolique dans le groupe est subordonné à l’adhésion aux Normes, aux règles de ce groupe.

STANLEY MILGRAM (1965-74) : La soumission à l’autorité

Milgram a incidemment montré comment l’apprentissage des normes sociales, au moyen d’un apprentissage répété de la docilité (à la maison, à l’école, à l’hôpital, à l’armée, etc.) conduit des personnes ordinaires – normales donc – à agir de manière répétée contre leurs valeurs. En d’autres termes, Milgram ouvre la voie aux travaux de Moscovici sur la nécessité d’un positionnement singulier face aux groupes et aux normes  :

Détail des expériences de Milgram

SERGE MOSCOVICI (1972) : L’influence minoritaire

Comment des personnes isolées, réputées déviantes par rapport aux valeurs d’un groupe donné, deviennent la part active et innovante de ce groupe ? En d’autres termes, Moscovici a montré combien est précieuse la race des réfractaires véritables, loin des discours d’opposition institutionnalisés des syndicalistes majoritaires, entre autres, aux revendications méthodiquement désamorcées, ou ceux que Jankélévitch appelle « les farceurs de l’engagement…» dans La volonté de vouloir, Seuil, 1980, p. 65…) :

De l’influence minoritaire à l’innovation

L’attachement, la socialisation, l’apparence physique

EN CONSTRUCTION

PATRICK FAGAN (2020) : Effets des masques à travers l’histoire (synthèse engagée)

QUELQUES SITES SPÉCIALISÉS

Psychologie sociale. com [ https://www.psychologie-sociale.com/index.php/fr/

Cerveau et psycho.fr [ https://www.cerveauetpsycho.fr/sr/grandes-experiences-psychologie/