L’écoute active

Nous avons appris à lire et à écrire, à parler et à communiquer. Nous avons appris à nous taire. Mais nous avons rarement appris à écouter, moins encore à être écouté.e.

Carl Rogers, psychologue et chercheur américain, a le premier posé le cadre de ce qu’il a appelé l’écoute active. Elle est principalement centrée sur la personne écoutée et son cadre de référence. Il a montré la puissance libératrice d’une telle manière d’écouter. Les psychothérapeutes, les médecins, les enseignants, mais aussi les commerciaux et toute personne, au-delà de sa spécialité professionnelle, pourraient être formés à cette manière d’écouter véritablement.

Dans l’écoute active, l’écoutant.e met entre parenthèse son cadre de référence, sans pour autant s’effacer. Il ou elle met au contraire en œuvre toute sa compréhension empathique, sa capacité d’accueil et son authenticité pour se centrer sur l’autre, le temps de l’écoute, d’un entretien.

Avec un peu d’entrainement, la reformulation permet de rejoindre une personne écoutée dans toutes les nuances de sa personnalité et de le lui faire savoir. La reformulation peut porter sur le contenu écouté, mais aussi (et surtout) sur les émotions éprouvées ou les décalages perçus entre les mots et le ton.

Avec un peu d’entrainement, la reformulation permet de rejoindre une personne écoutée dans toutes les nuances de sa personne et de le lui faire savoir. Elle peut porter sur le contenu écouté, mais aussi (et surtout) sur les émotions éprouvées.

• Elle peut être directe : un mot, une phrase est reprise.
• Elle peut souligner les émotions perçues : « Ça t’a rendu joyeux, j’ai l’impression. »
• Elle peut inverser les perspectives :

– J’ai lancé la procédure à la demande générale, mais ensuite personne ne m’a suivie.

– Du coup, tu t’es retrouvée toute seule.

• Elle peut résumer des propos pour faire un point, bien comprendre ce qui est dit :

– Si j’ai bien compris, tu ne te serais peut-être pas engagée si tu avais su que personne ne te suivrait.

La reformulation permet à votre vis-à-vis de confirmer ou de préciser sa pensée ou ses propos.

1. Par groupe de deux personnes, l’une parle de ce qu’elle veut pendant quatre-cinq minutes, l’autre écoute en s’efforçant d’être présente sans parole, ou en soulignant les émotions qu’elle perçoit.

• Au terme de l’entretien, vous inversez les rôles.

• Au terme des 10-15 minutes, chaque personne dit si elle s’est sentie écoutée ou pas, à quel moment.

• Retour collectif en classe sur cette expérience d’écoute active.