DAEU | Programme de français (p.7)
Un carnet de bord ?
Il s’apparente un journal de bord ou d’activité, consignant les contenus appris ou évoqués, les pensées, les éléments qui ont retenu d’une manière ou d’une autre votre attention.
Au terme d’un moment de cours, ce carnet vous invite à consigner ce qui du cours ou du moment vous a semblé important : humeur du jour, anecdotes, exerces, idées, exemples, œuvres, réactions, ambiance du groupe…
Il est sans limite. Tout y a sas place. À vous d’en apprécier la forme et le contenu.Il peut être partagé avec moi, le groupe ou certaines personnes du groupe. Il peut être personnel, intime, ou participatif (avec commentaires).
Groupe d’analyse de la pratique professionnelle (le métier de stagiaire)
Ce dispositif est proposé pour aider un.e collègue à clarifier, aborder ou comprendre une situation professionnelle qui lui pose problème (ou pas). Il permet d’expérimenter l’écoute, l’empathie, la congruence et l’acceptation (quelques précisions sur ces attitudes ICI).
Le GAPP permet aussi des propositions, des solutions et des ouvertures. Il peut être mis en place entre pairs qui se connaissent, se respectent et s’apprécient, l’animation se faisant sous la responsabilité de chaque membre du groupe. Il peut aussi être facilité (animé) par une personne extérieure formée à ce type d’accompagnement (c’est mon cas).
CONFIDENTIALITÉ
Un groupe d’analyse des pratiques, qui engage la personne intime et professionnelle des participant.es, suppose la confidentialité des échanges.
La confidence appelle la confidentialité. Les deux renvoient à la confiance partagée.
Le lieu doit être inaccessible aux personnes extérieures et clos ; tous les propos tenus à cette occasion doivent restés dans le lieu, le temps et entre les personnes qui les ont prononcés ou entendues. Aucun.e des participant.es n’y revient ni ne les commente ensuite, à l’extérieur, même avec les personnes du groupe.
[+ d’info ici]
DÉROULEMENT
Cette analyse collective se fait en groupe de 10-12 personnes (pas moins de 5-6) en suivant certaines règles précises :
1. Un temps est donné à un.e participant.e « A » pour présenter une situation qui lui pose problème ou avec laquelle la personne se sent en difficulté.
2. Quand il termine, les participant.es sont invité.es à poser les questions nécessaires leur permettant de mieux comprendre la situation de leur pair.
3. Le temps des questions se termine après une dizaine de minutes et les participants sont invités à éclairer leur collègue en répondant par écrit aux trois questions suivantes :
- Voilà ce que cette situation m’évoque.
- Si j’étais à ta place, voilà ce qui me gênerait, ce que me serait difficile.
- Si j’étais à ta place, voilà ce que je ferais.
Ensuite, à tour de rôle, en prenant chaque question l’une après l’autre, chaque participant.e lit sa réponse.
À la fin, les feuilles peuvent être données à la personne qui a exposé la situation. Les commentaires et avis cessent alors et le groupe est clos.
PROLONGEMENT
• FLORENT BERTHÉAS | Intervenant en analyse des pratiques, Formateur, Psychopraticien – Lyon
PEDAGOPSY. Jacques Nimier, Une histoire des origines des groupes d’analyse des pratiques (1922-1995) Consulté le 24 sept 2017, http://pedagopsy.eu/histoire_origine_gapp.html
Groupes d’échange, avec ou sans thème
Les groupes d’échange, appelés aussi groupe de rencontre, dont la pratique a été développée par Carl Rogers, facilitent la pratique et la recherche d’une relation authentique et personnelle aux autres. Ils renforcent la confiance en soi et dans les autres tout en rendant naturelle la prise de parole publique.
Ils peuvent avoir un thème défini à l’avance ou, au contraire, prendre en compte la diversité des contenus apportés par les participant.es du groupe.
La plupart des organisations privées ou publiques oublient de prendre soin de la qualité des relations humaines des personnels qu’elles rassemblent. Centrée par nécessité sur un problème à résoudre, une réunion de service a tendance à figer les relations entre les personnes. Le groupe de rencontre recentre l’attention des participants sur les relations qu’ils entretiennent au-delà des problèmes. La rencontre se fait au niveau de la singularité des personnes. L’expression de soi n’est plus limitée à un titre ou à une fonction. La résolution des problèmes organisationnels s’en trouve en retour facilitée.
Le problème, bien souvent, c’est la pauvreté de la relation.
Qu’est-ce qu’un groupe de rencontre ?
Inspiré par les T-Groups de Kurt Lewin, Rogers définit ainsi les traits communs aux groupes de rencontre :
« Dans un groupe qui se réunit de manière intensive, le facilitateur peut créer un climat psychologique de sécurité dans lequel on voit peu à peu croître la liberté d’expression et diminuer les défenses.
Dans un tel climat, chacun des participants exprime généralement les réactions qu’il éprouve à l’égard des autres ou à l’égard de lui-même.
Une atmosphère de confiance réciproque se crée à partir de cette liberté que l’on s’accorde mutuellement d’exprimer ses sentiments réels, positifs ou négatifs. Chacun des membres du groupe s’achemine vers une acceptation plus grande de son être total – affectif, intellectuel et physique – tel qu’il est, y compris ses potentialités.
Une fois que les individus sont moins inhibés par la rigidité de leurs défenses, il leur paraît moins menaçant de modifier leurs attitudes personnelles, leur comportement, leurs méthodes professionnelles, leur style de commandement et leurs relations d’autorité.
Grâce à la réduction de leurs défenses, les individus peuvent davantage s’écouter les uns les autres, ils peuvent davantage apprendre les uns des autres. Il y a de plus en plus de feed-back […] entre les personnes, de sorte que chacun finit par savoir comment il apparaît aux autres et quelle est sa propre influence au plan des relations interpersonnelles.
Avec cet accroissement de la liberté et cette amélioration de la communication, surgissent de nouvelles idées, de nouveaux concepts, de nouvelles orientations. L’innovation est moins perçue comme une menace, on en vient à la désirer.
Ce qui est appris dans l’expérience de groupe passe généralement ensuite – au moins pour un temps – dans les relations avec le conjoint, les enfants, les étudiants, les subordonnés, les collègues et même dans les relations avec les supérieurs hiérarchiques. »
In Carl R. ROGERS, Les groupes de rencontre, traduit par Daniel Le Bon, InterÉditions, 2006, pp. 7-8.
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